lundi 30 mai 2016

« Petit papillon. »


« J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé
C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par
 mon orgueil et mon ennui... » - Alfred de Musset
Des jours, des mois, des années, à chercher quelque chose, quelqu'un, Juste pour penser à autre chose que l'incertitude du futur. Chercher continuellement un autre coupable, un autre que moi, qui ne sais pas lui non plus, ce qu'il fait ici, dans ce foutu monde. Dans un silence.

La vie est époustouflante, mais disgracieuse, manquant de confiance, de jours meilleurs, de gens sans double ou triple visage, sans qui la vie serait probablement moins fragile.

Qu'est-ce qui cloche ? Pourquoi certains d'entre nous sont perdus parmi ses papillons en pleins essors, pourquoi nous restons larve ? Voulons-nous simplement vivre d'une autre manière, sommes-nous simplement divergents de penser que la vie est trop compliquée, ou est-ce la vie qui nous complique ?

Pourquoi je ne veux pas vivre comme tout le monde dans le brouhaha et l'insolence d'autrui, je suis donc si folle de ne pas vouloir être mené, mais de vouloir mener ma propre quête, ma propre vie, d'une tout autre manière ?

Simplement vouloir ne suffit pas, suffirait-il que je prouve aux autres ce que je veux en me mettant dans un danger sans pareil pour leur prouver que, jamais, je ne serai comme eux, je me le demande.

Altercation de questions se figent dans ma mémoire et voilà comme un trouble qui succède mon interrogation. Je ne sais pas qui je suis, ce que je veux vraiment, mais je sais que ce qui me pousse à vivre, ce sont les personnes qui m'entourent, alors je me dis qu'un jour moi aussi, je deviendrais peut-être ce joli papillon d'une fragilité incommensurable et qu'un jour le rêve ne sera plus si éphémère.
©Feyaliah - 29 Mai 2016

vendredi 20 mai 2016

Platon : "La légende des Âmes-Soeurs"

Probablement l'un des textes immémoriaux que, je lis, et relis sans me lasser de celui-ci.
La Légende des Âmes-Soeurs - Platon 385 av. JC

"Dans le Banquet, Platon décrit un dîner au cours duquel le dramaturge Aristophane expose le mythe qui explique pourquoi nous autres, humains, sommes rongés par le désir de nous unir, et pourquoi ces unions peuvent parfois être profondément insatisfaisantes, et même destructrices.

Jadis, rapporte Aristophane, il y avait les dieux dans le ciel et les humains sur terre. Mais nous, les hommes n’avions pas du tout, en ce temps-là, l’apparence physique qui est aujourd’hui la nôtre. Nous avions alors une tête, mais à deux visages, quatre jambes et quatre bras – l’union parfaite, en d’autres termes, de deux êtres ne formant qu’un, sans couture apparente. Il existait trois variations de genre ou de sexe possibles : l’union homme/femme, l’union homme/homme et l’union femme/femme, selon ce qui convenait le mieux à chaque créature. Chacun ayant le partenaire idéal cousu à lui-même, nous étions heureux. Créatures à deux visages et à huit membres, parfaitement comblées, nous nous déplacions sur la terre de la même façon que les planètes voyagent à travers les cieux – d’un air rêveur, en bon ordre et sans heurts. Nous ignorions le manque ; nous n’éprouvions aucun désir qui ne soit satisfait : nous ne désirions personne. Il n’y avait ni conflits ni chaos. Nous étions un tout.

Mais dans notre complétude, nous devînmes exagérément insolents. Notre orgueil nous poussa à négliger d’honorer les dieux. Et le tout-puissant Zeus nous punit de cette négligence : il coupa par la moitié tous les êtres à deux visages et à huit membres, parfaitement comblés. Il créa ainsi un monde de misérables créatures cruellement divisées qui n’avaient plus qu’un seul visage, deux bras et deux jambes. Par cette amputation de masse, Zeus infligea à l’humanité la plus douloureuse des conditions : éprouver en permanence une pénible sensation d’incomplétude. Nous, humains, naîtrions désormais avec le manque de notre moitié perdue, que nous aimions presque plus que nous-mêmes, et qui se trouvait quelque part, tourbillonnant dans l’univers sous la forme d’une autre personne. Nous naîtrions également persuadés que, en nous donnant la peine de la chercher inlassablement, nous pourrions peut-être un jour retrouver cette moitié perdue, cette âme sœur. En nous unissant à elle, nous retrouverions alors notre forme originelle, et ne souffririons jamais plus de la solitude. C’est là le fantasme singulier de l’intimité humaine : imaginer que 1 + 1 puisse un jour égaler 1."

Extrait deMes alliances : Histoires d’amour et de mariages” d’Élisabeth Gilbert.

mercredi 11 mai 2016

« À l'avenir, comme s'il était fin demain. »

« L'amour sera notre ciel, mon amour tu seras ma tombe. » - Damien Saez

 À nos délices sans frontières et sans limites, notre amour en devenir, c'est ainsi que je voyais l'avenir, même si pour nous le chagrin était bien là, notre rencontre, nous avais changé, détourné de toute cette haine, cette tristesse, et enlever la fragilité que nous n'avions fait qu'emmagasiner depuis tant d'années. La joie, le bonheur, l'être aimé n'était qu'une nuance que nous n'avions jamais pensé trouver un jour, puisque la vie, elle-même nous lançait mille bâtons, mille cailloux, sans jamais cesser. Toute cette haine, cette colère, ce chagrin était bien regrettable, puisque nous n'avions jamais rien fait pour que le destin nous fasse autant de caprices.

 Nous pensions simplement qu'il s'agissait là de la mauvaise étoile, d'une mauvaise passe, d'un mauvais moment, mais moi, j'étais persuadée que j'étais une erreur, une erreur dans ce monde, une erreur dans cette époque qu'il fallait à tout prix corriger quitte à lui en faire payer le prix le plus lourd, le plus mortel, le plus infâme qu'il existe.

 Au-delà de ma peine, je t'ai trouvée, je t'ai chéri, je t'ai aimé comme je n'ai jamais aimé, parce que la vie ne me permettait pas, parce que l'envie ne m'était point chantée, je ne sais toujours pas d'ailleurs, pourquoi je t'ai croisé, pourquoi tu es toujours à mes côtés, pourquoi tu restes, alors que tu pourrais vivre encore mieux ailleurs, peut-être simplement parce que ton chagrin est encore plus grand que le mien, ou peut-être parce que tu me comprends en silence, et que je ne sais pas lire en toi comme tu es capable de le faire pour moi.

 J'admire ta psychologie, ta personne, ta volonté, ton courage, ta peur, ta chaleur, ton physique, tes yeux, tes grandes mains, ton cou. C'est au-delà de ce que je pouvais espérer, au-delà de ce qui mettait promis, au-delà de tout ce que j'ai pu vivre, je rayonne, et je n'en espérais pas moins, après tant d'années de douleur de chagrin, d'impasse, d'embûches, je ne pensais pas, et, pourtant, j'en suis là, mais j'ai toujours peur qu'un jour tout retombe, tout s'écroule comme un jeu de cartes finement tressé. Mais, pourquoi es-tu là ? Pourquoi suis-je si heureuse... ?

À mon amour, une tendre humanité. Inconnu. ♥



©Feyaliah - 11 Mai 2016

mardi 10 mai 2016

« l'Amour au détour d'un sentier. »

« J'aurais dû avoir deux coeurs, le premier insensible, le second constamment amoureux,
j'aurais confié ce dernier à celles pour qui il bat et avec l'autre j'aurai vécu heureux. » - Amin MAALOUF

Elle est comme une forte fièvre... Qui ne vous emporte jamais. Une douleur indolore, multicolore, aux mille délices, sans prémices

Jusqu'au jour où la douleur décolore, intoxique et vous invoque au-delà de la souffrance, comme un ouragan

C'est l'Amour qui vous encercle de ses chaînes, sans mort subite, mais lente et précieuse, forte et audacieuse, ce sentiment sans frontières, sans vague, sans douleur.

Jusqu'à ce qu'elle survienne au détour du mauvais sentier.

©Feyaliah - 10 Mai 2016

dimanche 8 mai 2016

« The choice » # « Un choix »


Travis : - Dans ce cas, tu veux danser avec moi dans le jardin ?
Gabby : - Nooon ! 
Travis : - Pourquoi, c'est si difficile de flirter avec toi ? 
Gabby : - Parce que, si c'était facile, tu ne le ferais plus. Oh.... Je n'aurai rien dû dire...
Travis : *marche lentement vers Gabby* 
Gabby : *Détourne ses yeux vers Travis* - Tu fais quoi là ? 
Travis : - Je marche vers toi aux ralentis... 
Gabby : - Pourquoi ? 
Travis : - Parce que si je cours, je vais t'affoler. 
Gabby : - Haha. *recule petit à petit.* Tu adores jouer au plus malin hein ? Je meurs d'envie de te marcher sur le pied si tu savais. Dès la toute première minute, je savais que tu mettrais le feu aux poudres et d'ailleurs, *recule encore* je t'ai bien vu me relooker depuis ton … Ton fauteuil à la noix. 
Travis : *Embrasse* 
Gabby : - Pourquoi t'as fait ça ? 
Travis : - Parce que, tu me casses les pieds !


The choice # Un choix - Film Romantique Dramatique. ©2016 Ross Katz - Netflix.