samedi 30 juillet 2016

« Je rêvais, d'un autre monde. » - Jean-Louis Auberd

« L'imagination de nos peurs, n'est-elle pas la pire des souffrances en ce monde ? »
©Manon 30.07.16
J'ai peur.... J'ai peur de quelque chose, mais je ne sais pas de quoi, j'ai peur, j'ai peur... J'ai toujours peur.

J'ai peur que la vie m'empoisonne, j'ai peur que la vie m'enterre, que la vie m'enferme. J'ai peur de vivre, j'ai peur de ce monde instable. J'ai peur que ce réceptacle de vie si futile, ce détruise, j'ai peur de changer, de vieillir, d'oublier...

J'ai peur que la vie m'oublie à son tour, j'ai peur que mon jardin d'été souffre, s'annihile et s'oublie... J'ai peur de n'être qu'un résidu parmi tant d'autres qui s'abandonne à la vie, j'ai peur qu'un jour je ne puisse plus me battre contre les méchants, et que les gentils deviennent à leur tour des monstres qui ne peuvent plus aspirer à la pureté.

J'ai peur, j'ai peur... J'ai si peur, d'être dans un gouffre, qui ne cesse de m'emporter trop loin de tout, trop loin de mes habitudes, trop loin de la monotonie, trop loin de la vie que j'aime mener et que je mène sans peur.

J'ai peur de perdre ce que je possède, j'ai peur que la vie emporte les gens, les animaux, les plantes, les sons, les couleurs, les odeurs, dans un cimetière, six pieds sous terre.

J'ai peur, non pas de la vie, j'ai peur de ce monde, dégénérant, incertain, sans frontières, sans équilibre, au bord des larmes, au bord du suicide, aux bords des abysses et de sa noirceur. J'ai peur de mourir, j'ai peur des autres, j'ai peur de moi-même, j'ai peur d'aller en forêt, seule, j'ai peur des pétards, j'ai peur des odeurs de fumée, de sang, j'ai peur d'aller en ville, j'ai peur de me promener dans cette campagne qui est ma ville, ma vie, mon quotidien, mon espace, mes habitudes.

J'ai peur de tout aujourd'hui, et je continue pourtant à me battre, pour mes libertés, non, ma liberté.

Mais j'ai peur de flancher, de ne plus subsister. Et pourtant, dans l'espoir, je me bats, toujours pour la vie que je mène, la mienne, et la vôtre.

Un jour viendra, où la peur ne sera plus qu'un résidu dans ce monde vacillant, et ce jour-là, nous nous lèverons tous ensemble et nous nous battrons pour que la vie que nous menons, et menions, ne soit alors plus une idylle mais une réalité qui nous libérera du fléau du gange.

©Feyaliah - 29.07.16

mardi 26 juillet 2016

« Le voyage est ma maison. » - Muriel Rukeyser

« Et si ce matin-là, j'étais devenue une autre, qu'aurais-tu alors pensée de ma folie ? »
©Manon 08.08.16

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Extrait du Livre, Falling T.1 : ‹ Te succomber › par Jasinda Wilder


« Ce livre est dédié à tous ceux qui ont perdu quelqu’un
qu’ils aimaient, à tous ceux qui se sont réveillés en pleurs et se sont couchés dans le même état,
à tous ceux qui ont dû apprendre qu’il n’y avait pas de mal à aller mal.
Survivre, ce n’est pas être fort, c’est continuer à respirer un jour après l’autre.
Être fort, c’est apprendre à vivre en dépit de la douleur. »

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Frasque de cette société, -.


Le début d'une aventure, la joie de l'exploration, de la découverte d'un milieu tout autre et divergent. Un goût prononcé pour une première odeur agréable, un premier souffle, un renouveau presque imminent. Le maillon d'une nouvelle vie qui s'enchaîne et se déchaîne sous nos pieds avec violence et insistance. Ceci, est le premier voyage d'une vie, il est ce sentiment qui n'en renferme pas qu'un, il est cette émotion de délivrance, d'inconnu, d'épopée sans fin qui se décuple. De mille lieux, la vie émane et s'anime comme une tempête, comme une brise, comme une forêt en plein essor.
©Feyaliah - 26.07.16

vendredi 15 juillet 2016

« Et pourtant la mort n'est jamais un hôte très bien venu. » - Faust

« Mon parcours d'épouvante m'apporte une récompense bienheureuse,
quel néant impénétrable était pour moi le monde ! » - Faust
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Est-ce une mise à mort que de vouloir s'éloigner de nos problèmes ? De vouloir sans cesse garder le silence, de ne pas vouloir trouver, chercher, dégoter les mots sur les sentiments et les émotions qui nous tourmentent ?

Les mises à mal sont présentes constamment, parfois l'humain préfère souvent attendre que le mauvais temps passe et repasse, que la pluie revienne et reparte, que la joie souffre sous un orage, parfois l'humain ne cherche plus un toit étanche pour se protéger de la souffrance. Il attend simplement que ce mauvais moment passe, et repart comme s'il n'avait existé que peu de temps.

Cela aide à ne pas avoir un regret constant, la fuite n'aide pas, la fuite ne nourrit pas l'espoir, elle convainc simplement l'humain que le bonheur peut être quelque part ailleurs, et que la vie n'est qu'un artifice que l'on bouscule et que l'on sillonne sans but ni violence.

Je suis heureuse de vivre, heureuse d'aimer, heureuse de savoir que j'ai des amis, une famille, quelque chose qui me tiens en vie, qui me donnent un espoir qu'un jour, tout s'arrangera, même si je sais que tout ce que j'ai vécu, vu, ressenti, perçue de X ou Y manière, continuera de me poursuivre jusqu'à la fin de ma vie.

©Feyaliah - 15 juillet 2016