mardi 25 avril 2017

Humeur.

« N E - P U I S - J E - A I M E R - S A N S - S O U F F R I R - ? »
« J'ai aimé et j'ai été aimé, mais jamais les deux en même temps. » - Frédéric Beigbeder
Je l'aime, et toi pas. Finalement, je n'arrive pas à te le dire, je me sens comme un monstre, une fourmi, une chose dégueulasse et sans nom. Une chose que l'on ne regarde même pas, que l'on finit simplement par jeter quand on se lasse. Ses sentiments qui me dévorent à l'infinie... Je suis incapable de bannir ses souvenirs, incapable de haïr, parce que je l'aime.

Finalement la question la plus improbable que je me pose est : "Est-ce que je pourrais un jour oublier mes sentiments pour cette personne ? Sans piétiner mon âme, mon coeur." 
Et la réponse est tout à fait évidente dans mon coeur : "Non." 

Pour les autres elle est tout à fait contraire, et ça me bouffe.. Parce que ses personnes qui acquiescent, en disant humblement que je pourrais l'oublier, sont ces personnes qui n'ont jamais ressenti le véritable amour dans leur vie, ils font partit de ceux qui n'ont pas encore ressenti leur coeur battre pour un seul et même regard, un seul et même souffle, un seul et même coeur, ... Et évidemment qui n'ont jamais senti leurs coeurs se déchirer violemment quand cet amour est, impossible.

Il suffit d'un seul regard, un, pour voir que notre vie à changer à tout jamais. L'amour est un pieu dans le coeur quand il est à sens unique, il bouffe, intoxique, empoisonne, il est une faiblesse, un cancer incurable. Et il faut « vivre avec », mais quand on apprend à vivre avec on n'échappe pas à cette phrase : « Et les prochaines relations que tu auras à partir de maintenant, tu te sentiras vide. Parce que tu ne seras plus capable d'aimer comme ça, avec autant d'intensité, autant de courage et d'ardeur. Tu seras morte, à l'intérieur. »

N'en croyez rien, je ne suis pas fière, je ne peux pas détester cette personne qui m'a pourtant fait doucement couler un fer chaud dans la gorge, pensant que je n'en souffrirais que d'une cicatrice bénigne, me disant tendrement qu'elle était désolée, et qu'elle n'avait jamais voulu cela... 
Et malgré cette souffrance incommensurable, je l'adore, je l'aime, et je veux la soutenir, je veux qu'elle soit la personne la plus heureuse du monde, et sans rien en retour, je me laisse crever dans la jalousie et l'impuissance. 

Je suis mal, parce que j'aimerais oublier, me lobotomiser, et retomber amoureuse comme ça. C'est un bonheur passionnel, vivant, terrifiant, mais, envoûtant, qui nous laisse un pays rose bonbon à chaque expiration. Ce coeur qui bat, ses lèvres brûlantes, ce corps chaud, fusionnel, en attente d'un toucher, d'une caresse, cette attente du lendemain pour la revoir, cette personne aimée, qui est si parfaite à vos yeux. Cette tendresse, ses câlins, ses baisés doux, violent, sucré, emporte avec lui des souvenirs, des moments uniques et machiavéliques, qui laissent des cicatrices dans le fond de notre âme. 

Impossible, de s'en lasser. A s'en mordre les lèvres, se déchirer la peau, se plier en quatre pour elle, se violenter l'âme et ne plus en dormir, ne plus manger correctement, ne penser qu'au jour où vous pourrez à nouveau la serrer tendrement dans vos bras. Penser, à l'éternité, penser à la mort avec elle, penser au bonheur avec elle. 

Je n'en crois plus rien, mais je pense tous les jours à cette personne, comme si, elle allait un beau jour m'aimer, rien qu'un peu...

Ne me pardonne pas, d'avoir été monstrueuse, de ne pas pouvoir te donner ce que tu désires, de te faire ce qu'elle m'a fait, cette personne, te donner l'espoir qu'un jour elle t'aimera indéfiniment, alors que son coeur appartient déjà à une autre personne, qui n'est pas toi. Savoir que son coeur que tu désirs, pense à quelqu'un qui est pour toi un salaud, un monstre voleur... Un empêcheur de bonheur, la peste.

Désolée de n'avoir pour elle qu'un doux regard flambant, et de ne poser les yeux sur toi que pour essayer d'oublier que le reste est un véritable fardeau. 

Désolée, de ne pas trouver une excuse suffisante et de ne pas te permettre de me pardonner pour ce que je fais-là. Mais n'est-il pas mieux, d'aimer et d'être aimé ?

©Feyaliah - 25.04.17 - 3h24

mardi 18 avril 2017

« And when you didn't like me anymore, I didn't like me even more. »
Extasie. Cette drogue vénale, viscérale qui bouffe lentement toutes les cellules, grappille chaque centimètre de votre cerveau, qui rongent votre être d'une lenteur immortel. Cette drogue s'apparente souvent à une forme d'hallucination, de bien-être, qui cependant à l'intérieur, vous empoisonne et vous rend dépendant d'elle.

Amour. Cette émotion, ce sentiment, indomptable, violent... Il dévore lentement toute votre âme, votre coeur, vos entrailles, déchire lentement tous les murs que vous aviez bâtis si longuement. Cette drogue.. Qui vous rend, si bien, qui vous fait halluciner tellement le bonheur est d'une perfection insoutenable. Ce sentiment qui s’intensifie de plus en plus, qui vous rend le bonheur que vous aviez jusqu'alors ignoré, mais qui de l'intérieur vous empoisonne et vous entraîne à la mort.

A se demander qui de la drogue ou de l'amour s'apparente le plus à un poison ?

L'amour est un poison bien plus dangereux, il se répand comme la peste, et il n'est pas un poison viral comme la drogue. Quand vous aimez, la chute est inévitable, insurmontable. 
Il est parfois plus difficile de se relever d'un amour, que de se relever après la prise d'une drogue.
Dépendance, solitude, dépression, mal-être, sentiment de culpabilité, vulnérabilité, souffrance, larmes, insomnie, mauvaise nutrition.

Finalement, tout va de pair n'est-ce pas ? L'amour va avec la haine, comme si ses deux-là étaient aussi proches, qu'une simple erreur pourrait vous faire traverser l'autre côté d'un claquement de doigt.

Je me demande, si un jour, je cesserais une bonne fois pour toutes de t'imaginer dans mes nuits, si un jour je dépasserais ce cap de dépendance, si je serais capable de me détacher de toi une bonne fois pour toutes, et de ne plus t'imaginer à mes côtés, dans mon lit, embrassant tendrement ma nuque.

J'avais un jour juré de ne jamais me droguer.

Mais tu es devenue ma drogue et, je me demande quand mon corps cessera de t'appeler, quand mon âme cessera de rêver, de ce souvenir des plus beaux moments de ma vie, dans tes bras.
Et maintenant, je suis effrayée à l'idée de ne plus jamais aimer, comme ça.


©Feyaliah - 18.04.2017 à 3h48

vendredi 7 avril 2017

« Personne ne peut revenir en arrière et prendre un nouveau départ,
mais n’importe qui peut commencer dès aujourd'hui à construire une nouvelle fin. »
- Maria Robinson
J'ai dû apprendre à oublier très tôt, sans savoir pour qui je devais m'abandonner, sans savoir qui, quoi, quand je devais apprendre à lâcher prise.
J'ai dû apprendre seule, à faire face à mes pires ennemies, à toujours demeurer intact, tant j'étais brisé de l'intérieur.

J'ai dû me venger, pardonner, trépasser, abandonner, vaciller, chuter, puis remonter une pente interminablement longue et laborieuse.
J'ai appris à aimer, à détester, à haïr, semblablement j'ai du apprendre à tuer mes souvenirs, à les ressusciter quand il était temps, apprendre à lobotomiser tout ce qui restait du plus mauvais, au meilleur de mes jours.

Instinctivement, dans la peur ou le chagrin, j'ai du pleurer, et je pleure encore toutes les pertes, tous les chagrins d'amitiés et d'amours. J'ai forgé un être tout à fait banal et cynique de l'extérieur, tant le poids de mon instabilité, mon empathie et mon amour pour la vie me bouffait la vie, me ruinait l'existence comme si l'on ne cessait jamais de marcher sur la carcasse de mes sentiments.
Brisé, et ayant la crainte du monde, je me suis ligoté dans les mœurs et l'angoisse, dans la peine et la monotonie, étant au aboie, de chaque blessure, refoulant amours et peine comme un déchet qui ne me correspondait pas.

Je suis égoïste, pleine de larmes, d'une secousse minime, je suis seule, et je pleure comme un enfant que l'on n'aurait jamais aimés.
Esseulé et sans but, je ne sais plus comment ma vie pourrait reprendre un sens face à cette réalité qui me ronge, l'injustice de mes sentiments, le recueil et la peine, l'effroi, l'incapacité de pouvoir t'aimer, la sensation de n'être qu'un déchet dans cette vaste population de pantins, me rend malade.
Et l'ensemble de mon corps me crie à la lobotomie, me crie que mon humanité n'est plus qu'un pesticide finissant mes entrailles sur le pique du néant.

©Feyaliah - 07.04.17 - 2h24