samedi 24 juin 2017

« Je ne manque nulle part, je ne laisse pas de vide. Les métros sont bondés, les restaurants combles,
les têtes bourrées à craquer de petits soucis. [...]
Il faut croire que je n'étais pas indispensable. J'aurais voulu être indispensable.
A quelque chose ou à quelqu'un. A propos, je t'aimais. »
- Jean Paul Sartre, Mort sans sépulture, 1941.
C'est super avilissant de se dire que l'on est qu'une tache dans ce monde, mais c'est aussi super réconfortant. C'est drôle à dire d'une certaine manière, et de découvrir qu'à 4h30 du matin, on se met à pleurer inutilement, bêtement, en se disant que l'on est rien, que dalle, et que le monde continue à tourner, avec ou sans toi. C'est vrai tout ça, on est juste une tache, une micro-poussière qui peut-être balayer comme ça, d'un moment à l'autre, qui peut-être balayer dans une amitié, un amour, sa propre famille, qui peut-être balayer de plusieurs façons, en voilà peut-être quelques-unes que j'ai eu l'expérience de vivre; ou de subir.

La mort, non pas que je l'ai vécue, ni subit d'une quelconque manière, je ne suis jamais morte, et je ne suis jamais revenue de l'au delà pour parfaire pour petit texte bien méconnu de la quasi-totalité de la population. Tout ce que j'ai vécue, c'est le simple et regrettable fait de voir mes proches mourir, et quand on perd de la famille, des amis, et qu'on passe sa vie à en faire son deuil, on remarque que, certaines personnes, malgré elle, je ne sais pas, oublie vite ceux qui sont partis. Parce que oui, la vie continue. Et c'est là, qu'on se rend compte, qu'on est qu'une tache, que la vie continuera toujours, qu'il y aura toujours des disputes, des moments de bonheur, des naissances, des décès, des injustices, du harcèlement, de la drogue, et des animaux abandonnés, et personne, ne pourra rien y faire.

Je ne sais pas comment je pourrais conclure mes propos, j'ai été balayée à revers de coup comme une vulgaire poussière, de la vie de tellement de personne, que, quelquefois, quelque soir, tout me revient, et je pleure. Je pleure de la souffrance que j'ai acceptée, mais qui revient quelquefois et me brise et m'amenuise encore, et ce n'est que, lorsque j'y repense, que je me dis, que j'ai balayé mille fois les autres en me renfermant sur moi-même.

Seulement, aujourd'hui, j'aimerai ne plus jamais balayer les autres de ma vie, et j'aimerais me souvenirs de tous ceux, et celle que j'ai aimée, qu'il soit encore ou non de ce monde, qu'il me déteste ou m'apprécie encore un temps soit peu, j'aimerais me souvenir pour toujours des moments heureux, je continuerais à balayer et à me faire balayer de jour en jour, d'année en année, mais, je n'en souffrirai plus, et je pense que je vais arrêter de souffrir, que je vais pleurer un bon coup, encore une fois, et que je vais faire le pas sur toutes ses horreurs que j'ai su garder, étanchée dans tous mon corps, pendant tellement de d'année, de mois, de jours, d'heure, de minute, de seconde, et tout ça je vais le libérer une bonne fois pour toute, en espérant que, cette lourde décision, que je pense meilleur pour moi, ne me fasse pas d'autant plus souffrir dans peu de temps.

J'espère que, je vais réussir à dire adieu à tous ses sentiments, amour sans retour, rancœur, haine, amitié passée, colère, pleure, vengeance, j'espère que tout ses sentiments, ses émotions, ses désirs inavouables me feront enfin l'effet d'une poussière dans tout mon cœur, mon corps, mon âme, que plus jamais je ne me retrouverais en face d'une poussière du passé pour en pleurer. Je ne veux plus pleurer, pour le passé, les espoirs qui m'ont été détruits, brisés, martelés.

Ainsi, j'aimerais de tout mon cœur, retrouver une paix viable et durable avec moi-même, et faire disparaître cette horrible colère qui me hante depuis déjà tant d'années, et qui fait l'effet d'une bombe à retardement en moi.

La vie n'est pas une fin en soi, elle n'est que le commencement.

©Feyaliah - 24.06.2017 - 4h30

mercredi 14 juin 2017

« L'amour est la seule chose qui grandit quand on la partage. »
- One Day, David Nicholls.

Je pensais être amoureuse.


En fait, je dis toujours que le coup de foudre n'est pour moi qu'un espoir, une chose éphémère qui n'atteint jamais son but. Je dis toujours que je ne crois ni en l'amour, ni à la vie en rose, ni en tout ce qui tourne autour, pour moi c'est un mythe, une légende.

Mais, je mens, en réalité, je suis amoureuse de la seule idée d'aimer un jour, et d'être aimé en retour, et pendant tellement de temps, cette, pensée m'a hanté, elle est devenue plus qu'un hobby, plus qu'un simple envie, plus qu'un fantasme, j'étais éblouie par l'amour. Et je pense, que je le serais, pour toujours.

Et en voulant aimer à tout prix, j'ai aimé n'importe qui, n'importe comment, et j'ai jeté ses cœurs à la poubelle comme un déchet, et je suis devenue une poubelle. Aujourd'hui, j'ai des regrets, parce que j'ai brisé plus que je n'ai consolidé, soutenu ceux que j'aime, j'aimais.

Mais depuis 2 ans et demi, je n'ai aucun repos, je ne me suis jamais senti plus heureuse que lorsque j'étais dans les bras d'une personne que j'ai véritablement aimé, pendant quelques mois, quand j'ai eu ce double coup de foudre, pour la même personne, et que j'ai compris, que l'on pouvait aimer, éternellement la même personne sans jamais avoir de cesse de la regarder avec une passion inébranlable.

Quand cet amour m'a fui, j'ai senti ce vide, encore plus, qu'avant, j'avais été creusé à l'intérieur, mes tripes n'avaient plus aucune couleur, mon cour n'était alors devenu lui aussi, qu'un déchet.

Confier ses mots, c'est un peu confier un véritable morceau de mon âme, aujourd'hui, j'ai peur de la seule idée d'aimer..

Depuis maintenant 2 ans et demi, je suis en quête, en quête d'un moi que je ne connais pas, c'est comme, chercher ses horcruxes, ses morceaux éparpillés de soi, de son âme, dans un monde complètement inconnu, c'est une grande aventure, de me découvrir, et de me construire une vie que je n'ai jamais eue auparavant, je suis un champ de ruines, et j'ai l'impression de rebâtir à partir du néant.

Le fond de ma pensée est vide. Et je suis vide, et j'espère qu'un jour je trouverais les réponses que je cherche toujours, et que je cesserais de ressasser le passé, et qu'enfin, je pourrais me construire une moi qui me complète, une moi que j'aimerais pour toujours, et que, cette peur s'évaporera avec tout le reste des démons qui me hante.

« I never wish to be easily defined. » 
- franz kafka.

©Feyaliah - 14.06.17 - 08:42

mardi 6 juin 2017

J'ai un snake bites, et alors ?

MON PIERCING, MON CHOIX, MON CORPS.

J'ai fait un Snake bites. Je me sens différente mais en bien. 

Un snake bites, c'est un piercing qui compte deux bijoux symétriques sous la lèvre. On l'appelle aussi morsure de vipère. Je l'ai trouvée magnifique la première fois où je l'ai vu, ce n'était pas la première tentative de piercing que je faisais.

J'ai eu mon hélix 1 an auparavant, et j'en étais heureuse et je le suis toujours énormément, ma mère et ma soeur ont trouvé ça magnifique. 

Mais aujourd'hui ce n'est pas le cas, elles me l'ont bien fait ressentir. Je n'ai pas pour habitude d'aller contre ma famille, c'est bien la première fois que je n'ai le soutien ni de l'une ni de l'autre. Et j'en souffre, j'ai envie d'enlever ce piercing tout juste frais. Mais je ne le ferais pas, non pas parce qu'il m'a coûté 80€, mais parce qu'il me plaît, que je l'aime et que je l'ai voulu.

Je me sens belle, et je ne souffre pas de ça. J'ai réussi à trouver du réconfort auprès de mes ami(e)s, qui m'ont soutenu jusque dans la pose des bijoux, dans la souffrance comme dans la joie... Un véritable mariage dans la douleur. 

J'ai eu une véritable leçon de vie en ce jour. Tout le monde ne sera pas toujours de votre avis, tout le monde ne trouvera pas forcément beau ce que vous faites, ce que vous voulez. Je le savais, mais c'est devenu bien plus clair à ce moment là. 

Faites ce que vous aimez, ne vous limitez à aucun commentaire, aucune remarque, soyez-vous, soyez fière de ce que vous faites et surtout faites ce que vous voulez de votre corps, n'ayez aucun regret, n'ayez aucune conformité à la société si ça vous chante. 

C'est comme ça qu'on change le monde, sa vision, son destin, en poussant les choses, en n'étant pas ce que la société nous dicte d'être. 

Aimez-vous, mais surtout protéger-vous, de vous, certes, mais aussi des autres qui vous blesseront dans n'importe quelle occasion. 

J'ai un piercing, mais je suis toujours moi. Je suis toujours Manon, et je veux sauter en parachute à 3000 mille mètres, manger une panope, naviguer loin très loin, prendre l'avion, me perdre en Inde, m'habiller en poupée japonaise, écrire des livres jusqu'à le perdre dans les lignes, apprendre le piano, lire et lire encore et encore, apprendre, manger des sushis, soupirer en pensant aux années que j'ai passées et que je ne regrette pasParce que j'aurai tout fait pour ne rien regrette.

Et pousser mon moi intérieur à faire ce piercing c'est réaliser mon plus grand extrême. 
Et j'ai réussi et il n'y aura plus aucun piercing parce que j'ai vaincu la peur des aiguilles, et de la douleur. 

Et que je me sens moi, bien, et belle.

©Feyaliah - 27.05.2017 - 17h20